Rouler dans les grands fonds Nos parcours sont beaux, mais que veut dire «beau» pour vous?
Pour moi qui passe des milliers d’heures à vélo par année (500km par semaine en moyenne), j’ai mes préférences. Voici un beau parcours dans les grands fonds de Grande Terre, Guadeloupe. Ce matin dès 7:30, direction Gosier à partir de StFrançois en passant par la route du bord de mer et les multiples routes des Grands fonds. Région de bosses et de creux( de là le nom) où les touristes ne vont pas. En auto comme en vélo, il faut changer de vitesses, c'est roulant jusqu'à la prochaine courbe ou montée ou descente. Plusieurs roulent sur les nationales et c'est parfait pour moi! Le guide(moi) est devenu un local, c’est à dire que je me sens chez nous ici. Je rebute l’idée d’avoir l’air touriste depuis que 1986,mon premier long voyage de 1an1/2 à Majorque. Ici à la Guadeloupe, on me prend pour un italien une fois sur deux! Mais pour la majorité des gens d'ici, je suis le québécois qui fait rouler une partie de l’économie en accueillant des cyclistes ou des navigateurs sur le voilier. En quittant St-Francois donc, je dépasse 6 à 8 québécois sur la route 102( Boivin Bragelone), je leur dit bonjour au passage, mais sans plus pour aujourd’hui. Avant j’aurais jasé un peu plus longtemps mais avec le temps, quand je vois des québécois qui viennent rouler ici avec une petite gang, ça m'énerve. Je les vois comme de la concurrence déloyale. J'ai même parmi eux "des amis" qui savent très bien ce que je fais ici pour gagner ma vie, qui viennent en pensant être incognito. Faut-tu être niaiseux. Love cycling est une compagnie incorporée avec assurances responsabilité civile de 5 millions qui coûte à l'entreprise plusieurs milliers de $ par année depuis 4 ans. Alors vous comprendrez que le chum qui amène ses chums pour E rien, on disant on va rouler dans les routes de Joël vue sur Strava, @!Q#@%$$?**& Et, il y a de plus en plus de cyclistes québécois (reconnu comme étant cheap) en vacance ici( les vols sont pas chers cette année). Mais Norwegian Airline arrêtera de "donner" ses services l'an prochain) alors ça changera la donne. Anyway, jaser en roulant, ce n’est pas approprié non plus. Rouler en double, non merci. En plus, les questions sont souvent les mêmes et mes réponses aussi. On n'aboutie pas! - tu fais quoi ici? (Parce qu'un québécois, ça pogne le TU pas mal vite) Je reste ici 3 mois par année, je suis guide cycliste pour Love cycling, vous connaissez? -Non! T'es Québécois? Oui et vous?!? Nous offrons des séjours cyclistes guidés ici, Martinique et Majorque. -Ah moé, je prend mes parcours sur internet. Ben bonne journée monsieur. Et je pèse sur les pédales, j’ai ma route à faire, je ne veux pas entendre le monde se vanter d'avoir des routes gratuites. Et surtout, je veux revenir pour faire autre chose de ma journée. Être sur mon voilier entre autre. Ouf, une chance que je ne leur ai pas parlé que j’habite sur un voilier, j’aurais été catalogué riche et retraité en direct...un genre de Tony Accurso. 2 gars ont essayés de me suivre, un classique! Testostérone... laissent leur gang pour s’essayer avec moi jusqu'à la première montée, ils ne sont plus là. Déjà! Puis j’arrive seul dans les bosses avec la fraîche, les montées, les descentes, la route sinueuse, l’asphalte belle à 80% et les cocotiers et les étangs et les vaches et le paysage. Sans guide on peut se perdre ici, il y a plusieurs dixaines de routes à prendre et d'autres à éviter. Il faut même qui j’y pense encore avant de partir, quelles routes vais-je prendre pour me rendre là, et par où je reviendrai pour faire une boucle de la distance voulue. Sans guides, le gps ne vous dira pas grand chose. C’est là que je me dis, ils manquent le plus beau de Guadeloupe. Ici, dans ces terres d'arrière pays, il y a des gens simples et pas compliqués. Loin des plages, ça aide pour avoir du vrai monde. Mais le vrai monde, c'est aussi des frigidaires, des poubelles et des chars scrap au bord des routes. Malgré cela, ce matin encore, j’ai des preuves qu’ils sont gentils. Un homme me klaxonne (gentillement comme toujours), il me dit pendant que je suis debout; puissance, puissance et continue sa route. Merci monsieur pour le conseil! Plusieurs courbes et descentes plus tard, une femme me dépasse en montant encore et j’entends quelque chose comme “chier”! Quoi, elle a dit ça, je ne suis toujours pas certain parce que franchement, c'est une première. Ça en prend j’imagine. Mais tenez-vous bien, 5 minutes après elle, une paire de yeux me fixe longuement, ceux d’une belle grande et mince guadeloupéenne. À me regarder, elle va finir par me dire quelque chose, mais non! J’étais encore en montant debout et c’est clair que cette jolie fille roulant en Mini me regardait le postérieur! Ce n’est pas désagréable au moins! J’arrive donc près de Gosier, de retour en ville avec le changement de style. Une zone touristique, 2 km sur la nationale bloquée je longe la route et respecte le traffic qui patiente vers Pointe à Pitre. On me laisse prendre ma place dans la voie pour tourner à gauche, on me flashe les lumières pour me laisser tourner. My god, ce n’est pas au Québec que j’aurais cette chance de répondre par un sourire, un thumb up. Sur la route du retour, je me dis, tiens je vais aller manger un p’tit sandwich chez ma ptite madame gentille dans sa roulotte( food car, comme ils disent ici en français). J’arrive à l’heure des écoliers partout dans les rues, 3 jeunes me crient “allez allez on pousse”. Un autre thumb up! Ma petite madame fait mon sandwich avec sa petite sauce piquante et le monsieur assit à côté me demande, tu es Italien? Non québécois! -Ah bon je ne reconnais pas l’accent! Ben là! Et me fait un signe que là, il m’a compris! Voilà, 85km et 1000m en 3h30 avec une belle fatigue pour ce 27 kmh de moyenne. J’arrive chez Chris Mary, mon café préféré. Ici, j’aime bien voir Julien, Mélanie et Aurore qui sont toujours content de me voir. -Julien, il manque encore du papier pour s'essuyer les mains. Je prends des napkins pour essuyer mon visage et mes bras. PS Avis aux cyclistes dégoulinant de sueurs mélangé avec de la crème solaire blanche qui coule dans vos oreilles, c'est dégeulasse. Prenez donc le temps d'aller vous regarder dans le miroir et de vous essuyer avant de vous asseoir dans un endroit publique, surtout une table où le monde mange. puis laissez aussi votre casque et vos gants mouillés respirer après vos poignées. De retour sur le voilier "Live the Dream" (Vivre son rêve en frança) pour une baignade dans l’eau du Lagon avec les kites, planches à voile, donuts et voilier. Un autre monde que j’adore et me fait sentir chez moi. Mes voisins de bateaux me connaissent, je suis ancré depuis un mois à la même place. Pour eux je suis le gars qui fait toujours du sport. Car après le vélo et la baignade, je pars en paddle board vers l’eau turquoise, près du récif de corail, j’attache ma planche et je nage pour récupérer un brin, les muscles de mes jambes. Comme quoi, il n’y a pas que le vélo dans ma vie. Que la vie n’est pas que de la chance, qu’il faut la vivre comme on le veut. Moi je ne suis pas riche, surtout pas à rouler sans clients ou à être seul sur le voilier mais au moins j’apprécie. J’en profite même car cette année je quitte Guadeloupe mi mars pour revenir à Mont-Tremblant dans la neige et faire du ski que je n’ai pas fait depuis 4 hivers. J’ai fait des choix, il y a des sacrifices à faire. Vous riez là! Oui sacrifices d’être loin de sa famille, de ses amis, de faire du ski nordique skate et de montagne. Belle ride aujourd'hui, merci de me lire!
3 Commentaires
Savoir coucher son véloVous désirez augmenter votre vitesse moyenne? Vous vous distancez de vos amis cyclistes à chaque descente? Vous aimeriez ne pas les faire attendre? Même s'ils disent que cela ne les dérange pas. Alors oubliez l'idée que c'est seulement dans les montées que vous pourrez augmenter votre vitesse moyenne car c'est beaucoup plus facile en descente. Il faut d'abord avoir confiance pour contrôler sa peur, confiance en son vélo, en l'adhérence de ses pneus(souvent trop gonflés) et maitriser sa technique. Avec ces éléments, vous atteindrez votre objectif de façon plus rapide que d'essayer de monter les pentes plus rapidement car c'est votre condition physique qui prédominera sur votre technique. Alors comment descendre plus vite? Comprendre qu'en descente, c'est le transfert de poids qui vous fait tourner et non les poignées. Test-1 En ligne droite sur le plat, à baisse vitesse(20kmh), balancer votre poids corporel d'un côté à la fois. Ex. Vous penchez à droite, vous tournerez à droite. Vous en conclurez que le vélo tournera sans pression sur les poignées ce qui est le début de la maitrise de l'équilibre sur un vélo.. Test-2 L'approche ou la ligne à prendre pour tourner avant la courbe( savoir lire le terrain et anticiper ses actions) 1-Étudier la courbe devant vous avant de l'amorcer 2-Positionnez vous presqu'au centre de la route pour la terminer à l'intérieur(près de l'accotement) 3- Ajuster votre vitesse avant le contre-poids en freinant avec les 2 freins (il sera trop tard en tournant). 4-Transférez votre poids vers l'intérieur, c'est là que tout se passe. Votre cerveau commandera au corps de se balancer vers l'intérieur. Je me répète encore «couche ton vélo Joël» même à voix haute lorsque que je trouve que j'ai trop pris de vitesse avant la courbe, qu'il est trop tard pour freiner (parce que cela peut être pire et m'envoyer dans le décor si je freine) et/ou que je m'éloigne de ma ligne( celle que j'étais supposé prendre pour finir vers l'intérieur de la courbe). Comment coucher son vélo? Voilà la question" technique"à pratiquer. Test-3 Choisir une courbe modérée, sans trafic, avec une pente descendante de 6 à 8% 1-Regarder de loin votre courbe, imaginer votre ligne, l'endroit où vous ferez votre transfert de poids. 2-La pédale intérieure sera en haut (à moins de vouloir l'accrocher dans l'asphalte)! Le genou sorti vers l'intérieur mais celui-ci est négligeable et pas la priorité. 3- La pédale extérieure en bas, c'est la priorité de la manoeuvre que d'appuyer sur cette pédale avec la jambe en extension portant un appuie( comme en ski). 4-Le bras intérieur quant à lui, pousse sur la poignée du bas(dans les drops), on baisse ainsi le centre de gravité et c'est en l'appuyant vers le sol qu'il nous fait tourner. Visualiser + Pratiquer + oublier le vieux réflexe de freiner en vous répétant à voix haute s'il le faut, le commandement de coucher son vélo, incluez les précisions techniques et vous augmenterez confiance et vitesse. Bonne pratique et tenez-moi informé si cela vous a aidé. Joël Un voyage de rêveLe bon choix de date est le début d'un voyage réussi. Dans ce groupe de fin septembre 2018, les températures ont été parfaites pour le vélo, c'est à dire des 25 à 30C nous permettant de rouler à chaque jour des 14 jours du forfait sans manches, ni jacket. Seule exception d'une pluie froide lorsque nous montions le Col Feminia, en altitude, la température aura descendue à 16C et la pluie forte nous aura fait se cacher sous un arbre pendant une quinzaine de minutes. À l'heure d'écrire ces lignes (15 octobre 2018), il fait beaucoup plus frais ce matin (20C à 11h) et c'est très venteux, les restes de l'ouragan Leslie qui a terminé sa course en Espagne, du jamais vu. La semaine passée, mardi 9 octobre, des inondations ont été dévastateurs sur la côte du LLevant, avec 12 décès, des milliers de maisons inondées et quelques 500 véhicules emportés par l'eau et la boue. Les médias internationaux ont mis en image cette catastrophe. Vivant ici pendant 2 mois cette année( mi-septembre à mi-novembre), nos amis de Majorque nous tiennent avisé, que depuis quelques années, les températures sont imprévisibles, que la chaleur est exceptionnellement haute en octobre mais qu'il n'y a rien de certain côté vent et pluie. Pourquoi donc venir en octobre? La plupart des voyages de vélo vendus au Québec viennent en octobre, sachez que le prix des chambres est réduit de beaucoup pour attirer les touristes étranger et ainsi allonger la saison des hôteliers, en retour les prix sont plus bas mais laissent ainsi plus de profit dans les poches de l'organisateur qui profites d'une plus grande marge ;-( Heureusement pour nous, le choix des dates n'est pas en fonction de faire plus de profit, mais en fonction que vous passiez un excellent voyage à Majorque sous une température qui prolonge votre été plutôt que de devancer votre automne!. Voilà pourquoi nous sommes une classe à part. Pour tous les goûts.Un séjour de vélo à Majorque offre toute les beautés en un même endroit. Que vous aimiez la ville, la campagne, les montagnes, tous les cyclistes y trouveront leur terrain.
Palma est magique pour une journée de congé, prendre un café et magasiner dans les ruelles du vieux Palma, il faut l'expérimenté. La serra Tramuntana a beaucoup à offrir, les cols de Soller, Femenia, Batalla, Sa Calobra ou le cap Formentor offrent un fort dénivelé et une vue grandiose sur les montagnes et la mer. Les champs du centre de l'île offre des Chemins(caminos ou cami en Majorquin) sans fin, des km de belles routes tranquilles avec vue sur les puig(montagne), la tranquillité des voitures et de leur bruit, sans compter les oliviers, amandiers ou vignes avec en bonus des puigs où l'on peut grimper jusqu'à 5km. Sa Cura, San Salvador, Sta-Lucia, Sta-Magdelena, offrent des défis de taille et en bonus des monastères et café des plus typiques. Le coin à JoëlJe sais, je suis grimpeur et je préfères vivre au sud de l'île! Oui et non, au Sud et au Sud-Est, il y a les plus belles plages, les calas au sable blanc, les montagnes et des champs en vallons mais il y a surtout la tranquillité et l'authenticité des villages à vocation agricole où l'on peut rouler sans trop de voitures des touristes. Colonia San Jordi, Campos, Manacor et Porto Christo sont devenus mes lieux de souvenirs et mon sentiment d'appartenance pour ces gens que je connais et les souvenirs d' y avoir habité près d'un an. L'autre 6 mois ou j'ai habité étant le centre-ville de Palma (2 minutes à pied de la Cathédrale) et plus près des montagnes mais où je devais traverser la ville avant de rouler sans casque, sans gps ni clips aux pieds avec mon vélo en aluminium de 20 livres dans les cols de Deïa et Soller. Mais pour le guide que je suis devenu 30 ans plus tard, j'ai choisi cette région pour débuter en beauté votre séjour de vélo, après quelques centaines de km ici, vos jambes d'automne seront réveillées pour grimper dans les cols du nord les plus visités par les cyclistes de la Sierra de Tramuntana. En attendant, découvrez le sud avec nous! JG
Voyez notre façon de roulerAu départ de Lac Supérieur, nous avons à peine 2 km pour se réchauffer avant d'attaquer les premières ascensions de nos premiers 30 km sur 100 km de la journée dont 1400m d'ascensions. Nous avons profité d'une magnifique journée de fin d'été de 28C. Le nordet est selon votre guide un mythe à faire, mais étant un cycliste de la grande région de Mont-Tremblant et pour l'avoir roulé des dizaines de fois, ce n'est pas la route la plus intéressante à faire, voilà pourquoi nous sommes revenu par une autre route, celle du Lac de la Montagne noire! La route du Nordet est presque qu'une piste cyclable puisque cette route de 30km reliant Lac Supérieur et St-Donat dans le sens Nord-Est ( de là son nom) a très peu de circulation automobile mais il n'y a pas d'arbres pour avoir de l'ombre ou nous protéger du vent. Moi qui grimpeur, je préfère de beaucoup les routes sinueuses avec montées et descentes, sous les arbres, en bord de lac que notre région peut offrir plutôt que cette "autoroute". Mais les paysages panoramiques sont à couper le souffle, nous sommes haut en altitude, la vue est belle. Voyez le lien de ce parcours. Si vous le téléchargez, mentionnez notre nom pour le moins. La gratuité a un prix! C'est normal d'avoir peur?Je commence à avoir peur, peur de ce que je vois sur les routes et entend dans les discussions.
Vous allez dire "Joël, c'est normal d'avoir plus peur en vieillissant " ou encore "ça va mal ton affaire, tu es guide en vélo, tu as ta compagnie de voyages et tu as peur"! Oui mais attention, c'est juste au Québec que j'ai peur de même! Je travaille sur 2 roues à plein temps avec des milliers d'heures et de kilomètres, alors je me sens responsable des autres qu'ils soient clients ou pas, mon but est qu'ils aiment rouler, faire des bornes, voir du paysage, partent et reviennent avec le sourire et surtout qu'ils n'arrivent aucuns incidents entre le point A et le Z. That's it et je réussit très ailleurs qu'au Québec. Malgré mes +100 000km au compteur, je commence à me sentir mois sécure disons, surtout en étant seul sur les routes du Québec, on est plus vulnérable. C'est la beauté de rouler en groupe, le pourquoi d'organiser des voyages et des événements cyclistes, on se fait des amis, on partage la même passion, c'est plus l' fun et on se sent plus en sécurité. Mais pourquoi tu te sens comme cela? L'accumulation des erreurs des cyclistes au fil du temps a rendu les automobilistes moins courtois envers nous. Eh oui, tellement d'erreurs ont été faits dans le passé (et encore aujourd'hui) par certains cyclistes tel que de rouler en double, rouler dans le milieu, se foutre des autos qui attendent, lever les bras, faire des fingers, ne pas faire ses stop et passer sous les lumières rouges, ...on paye pour tout cela aujourd'hui, voilà. En fait, je crains la réaction des conducteurs dans mon dos, de ceux qui nous haïssent peu importe ce que l'on fait, ils nous repèrent à des kilomètres en nous collant cette "belle image du fatiguant en bicycle à pédale" qui n'a pas d'affaire là. J'imagine les "Regarde-le donc, tu vois ben qu'il est dans le milieu, qu'est-ce qu'il fait à ct' heure là, y travaille pas comme tout l'monde, y n'a pas d'argent pour être en auto", gros coup de klaxon à défoncer nos oreilles, on pèse sul gaz. Et moi comme cycliste québécois, je le vois et je l'entends qu'il s'impatiente ce conducteur impatient, il ne ralenti pas assez ou pire 'il accélère pour doubler sur la ligne double ou pleine( quand il y en a une). À priori, je lui fait confiance (allez savoir pourquoi), mais jusqu'à temps que ma vie soit en danger et celle des autres. Là on abuse et ça je n'aime pas. Personne aime ça. Mais ma vie on s'en fout de ma vie, ma blonde, ma fille, ma famille, mes amis qui m'attendent. On n'est plus un humain sur le bord du chemin, on est une quille dans un jeu de quille. Si on ne veut pas partager la route, pourquoi plus avec un tracteur, un vtt et même un chevreuil. Au volant, j'en vois en masse des cyclistes roulant tout croche et moi aussi je chiale après eux. Que faire? Je n'ai pas le goût de jouer à la police. J'allais dire, "si vous vous reconnaissez", porter plus attention à votre prochaine sortie, essayez d'être sans reproches, ce n'est pas si compliqué que cela.
On roule des 100 km en 4heures sur les routes, (impossible sur piste) parfois trop vite oui, on veut battre des records Strava, on veut s'échanger quelques mots l'un à côté de l'autre, on veut se dépasser en "ti-gars" qui s'amuse à dépenser notre testostérone sur des routes sineuses de campagnes sans accotements, sur l'asphalte misérable et très dangereuse. En plus, avec vos bebelles, vos pitons, votre musique forte on ne vous entends pas arriver et quoi dire de votre vitesse? Là on ne peut rien faire, on a même pas le temps de se tasser. Oui se tasser encore plus sur les bords parce que le temps de quelques secondes, notre dos et nos fesses avaient besoin d'un break. Ceci dit, petit à petit on peut y changer quelque chose sur ces 2 solitudes et ce partout dans le monde. Comment? Faire de petits gestes gentils courtois des 2 bords, c'est tellement plus agréable qu'un finger. D'ailleurs, vous connaissez la règle du cycliste? On ne fait jamais un finger, on en fait 5. Sachez que le paradis des cyclistes n'existe pas mais que la règle du respect de 1.5m est respectée beaucoup, beaucoup plus ailleurs dans nos 3 autres destinations que dans la belle province. Ceux qui roulent avec "Love cycling" dans nos événements ont tous le même petit briefing qui prend 5 minutes avant les rides;
5000 km en Guadeloupe L'hiver passé, de nombreux conducteurs (peut-être 50) disent des mots d'encouragements comme " bon courage", des gens sur leurs galeries "allez, allez", etc. Demander à notre clientèle. vous encouragent au passage, des petits coups de klaxon pour avertir en arrière ou encore vous encourager. Ailleurs, le klaxon est un mode de communications, au Québec c'est un mode d'agression. 2000km en Martinique Nous sommes des vedettes en vélo(comme un joueur d'hockey au Québec), on se sent respecté, il y a des dizaines de clubs, des coureurs pour la plupart, des courses organisées, sanctionnées. 2000km à Majorque Il y a des cyclistes partout, oui ils y en a qui roulent tout croche, ils sont peut-être québécois, mais sur les 80 000 cyclistes par année, la moyenne d'incident, de partage est plus qu'exceptionnelle. 2000km à Mont-Tremblant Certains diront "retourne dans ton pays si tu n'es pas content", le problème est que c'est ici mon pays! Donc je ne me sens pas "safe" dans mon propre pays et ce n'est pas normal ni agréable. Presqu'à chaque ride, un petit comique se sera pensé plus fort dans son gros char en métal, malgré que j'aille;
Faut dire que Mont-Tremblant est déjà beaucoup mieux qu'ailleurs au Québec, imaginez, région touristique par excellence pour le cyclisme et l'entrainement des tri-athlètes des Ironman, même ici il s'en passe des affaires tel qu'un vidéo haineux avec des millions de vues sur Facebook qui dénonce le fait qu'on ne soient pas tous sur la piste multi-fonctionelle, à contre-sens du trafic, le tout mélangé avec coureurs et poussettes! Bref, la folle du chemin de la montagne d'argent dans son pickup GMC bleu serait contente de lire ça, elle a réussit à me faire peur. C'est de sa faute si j'écrit ceci, avec 3 amis en ligne le plus au bord possible et en file indienne, avec les couleurs sur mon maillot blanc( visible) et mon arbre de Noël en lumière. Ceux qui nous haïssent à faire notre sport préféré, je dis de ROUTE, pas de "pisse cyclabe" devrait juste penser que nous aussi, on aimerait faire ce que l'on aime dans nos temps libres, mais on aimerait aussi revenir à la maison en disant wow, j'ai eu du plaisir, on m'a laissé faire mon sport tranquille. L' été ici au Québec, c'est mon hiver à moi puisque je roule sous le soleil en hiver, arrive ma saison tranquille pour faire d'autres sports comme je le ferais l'hiver pour reposer certains groupes musculaires et d'en faire travailler d'autres, Le jogging remplace le ski de fond, alpin et de randonnée, je cours dans le bois, loin des routes.. Conclusion s'il y en a une; "Il y a du monde qui chauffe mal des deux bords," il faut se respecter! Alors, bonne réflexion à tous, cyclistes et automobilistes sur votre attitude positive et le respect envers l'autre. "La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal"! Joël À chaque fois que j'entend "Mallorque", mes oreilles sillent!
Résumé d'un voyage de vélo en GuadeloupeÀ notre rencontre de première soirée, on mange ensemble, le temps de s'apprivoiser un peu autour de la table, la soirée passe vite mais je vois déjà que l'on va passer une belle semaine car la chimie opère.
Jour 1, les sept cyclistes sont devant moi, trois se connaissent ils voyagent ensemble, un couple de nouveaux cyclistes et Simone la doyenne. Il manque Isabelle qui arriva le jour 3. Ils sont à l'heure et ont hâte de rouler. Je les comprend, c'est l'hiver pour eux, ils sont blancs mais je dis "time out", accotez vos vélos et rapprochez-vous de moi svp. Là j'explique mon rôle, le but du jeu et la route de la journée. Tout le monde écoute avec attention, le guide est content et comme tout l'monde à hâte, on est prêt à partir. Le parcours est minutieusement choisi pour voir comment chacun roule, pédale, se sent sur le vélo, a le sourire ou pas, possède le savoir faire ou non. Ils sont observé à tout point de vue sans le savoir. Premier arrêt photo, je les félicite rouler à la façon "love cycling" et ajuste quelques détails de sécurité avant de ré-enligner les casques sur notre trajet de 65 km avec vues sur la mer. Jour 2, on visite les bosses des Grands fonds avec boucle en bord de mer à Ste-Anne, c'est nuageux et même pluvieux mais le moral est bon, c'est même un avantage car ils s'adaptent plus graduellement à la chaleur en roulant sous la pluie chaude avec une asphalte qui sèche très vite. Cette "ride" aura été la plus belle pour plusieurs d'entre eux mais le retour plus difficile pour Frédérique, vers la fin, on l'insère dans le milieu et le beau travail d'équipe fait son travail. Jour 3, la grande distance vers les champs du nord, Isabelle est à sa première journée, le timing n'est pas idéal pour elle mais c'est dimanche, les routes sont très tranquille car les gens de Guadeloupe sont, soit à l'église, déjeunent à la maison ou en vélo. Malgré le calme sur la route, je sépare en 2 sous groupe pour ne pas être 9 cyclistes en file indienne, trop long à doubler pour l'automobiliste. Question de sécurité non- négociable. On redevient ensemble, on traverse la ville de Le Moule dans des sens unique, en vélo c'est comme en auto, on est compact en double, on représente 2 voitures de long. Tout va bien, arrêt eau de coco en bord de mer. Ma route favorite du nord approche, Stéphanie est avec moi pour guider, Luc connait le nord et se tient devant mais ne s'arrête pas à une intersection. Isabelle fait le détour avec eux qui tombait mal pour sa première ride déjà longue. Le temps de retrouver Luc et sa gang, Stéphanie attend à Porte d'enfer et revient vers nous, on s'arrête tous, pour vérifier si Isabelle prend le train de retour avec eux mais choisit de continuer de faire la boucle avec sa gang vers Pointe de la Vigie et Anse Bertrand. Un travail d'équipe s'impose et d'encouragement collectif incluant un ravito pour qu'Isabelle revienne. Bravo à mon équipe. Jour 4, On s'entend pour une ride de récupération, je rassure Simone, la doyenne, qu'elle doit respecter sa vitesse, c'est un parcours que je modifie pour minimiser le dénivelé et aussi faire des routes différentes, mais on est dans les bosses alors vaut mieux prendre ça cool au début. Au retour tout va bien, mais Simone décide de suivre Luc dans la roue qui lui pèse sur les pédales jusqu'à ce qui devait arriver arriva, elle ralentie, elle a tout donné, elle était heureuse dans ces vallons mais là notre travail d'équipe s'impose dans les 15 derniers km, satisfaction du travail accomplie pour la troisième fois. Jour 5, c'est le tour du nord de Basse-Terre dans le sens anti-horaire. 2 vans attendent dans le stationnement dès 6h le matin. La route prends 1h30 vue le traffic. Départ en vélo de Lamentin pour certain. À Ste-Rose, tous sont là pour les bosses, que des sourires, des vues sur la mer, des courtes montées et descentes. Tous savent qu'après Deshaies, deux difficultés majeures approchent et comme prévue, Simone et Hélène montent dans la van et m'entendre dire "vous allez comprendre pourquoi vous montez à bord ici"! On aborde dès lors le sérieux de la journée, un mur de 2km de 10 à 15%, suivi de descentes, de lacets jusqu'à un 4 km de montée à 8, 10 et 15%. À mi-parcours on a plus de la moitié du dénivelé, soit 900m. Le parc des mamelles est à partir du km 50 sur 75. C'est la que sa saute! L'endurance est mise à toute épreuve, l'arrêt à la cascade aux écrevisses replace le moral et 3 femmes restent avec moi pour une descente magique jusqu'à la fin. Beaucoup d'émotion pour Suzanne qui est la seule à avoir fait la boucle de 75km avec ces 1500m d'ascension. Notre transfert de retour en Van vers Saint François aura été des plus agréable. De belles discussions et de la bonne fatigue laisse s'endormir une certaine Isabelle. Jour 6, Marie Galante, le traversier affronte une mer houleuse aujourd'hui, Suzanne n'aura pas apprécié. Avec un petit arrêt café et croissant, on s'empreigne de la tranquillité des lieux, j'explique le déroulement et tous sont prêts pour découvrir cette magnifique île. Le tour de l'île, 42 milles comme chantait Félix. Malgré la beauté des paysages de vues sur la mer et des routes en bord de mer, il y a un défi à 15 km du départ, c'est le morne piton. Une crevaison sépara le groupe et malheureusement, nous l'aurons monté en deux groupe de quatre séparément. Mais à l'arrivé au sommet du deuxième dans lequel j'étais que tout l'ont réussi avec brio. Simone aura été applaudie chaleureusement. Le moulin Bézard, les lacets de Bois joli, l'arrêt en haut de Capesterre et le retour en bord de mer vers Grand Bourg et St-Louis où nous attendait notre table réservée les pieds dans le sable du meilleur resto de l'île et certaine se sont baigné. Avant l'arrivée du traversier, notre Suzanne a la bonne idée de fêter sa belle semaine et de prendre un rhum. Elle qui n'avait pas vu l'aller, a encore moins vu le retour. En soirée, de retour à Saint-François, chez Marco, notre resto préféré de la marina, je pose la question avec mon filet de voix dû à un mal de gorge "quel aura été votre moment fort?" et les réponses nous auront comblé de bonheur Stéphanie et moi. Merci à tous de nous avoir confier votre bonheur pour votre voyage de vélo. Le guide vous dit, vous me manquez déjà car on a vécu plein d'émotions ensemble. Désormais, nous roulons sous nos couleurs.Le temps était grandement venu d'avoir nos propres maillots.
Nous avons rouler, été photographié et donc publicisé des centaines de photos avec mes autres maillots aux couleurs d'événements tel que le GFMT, ClubV2V, le GDPL2014 et j'en passe, voici le moment de porter nos couleurs, notre logo. En espérant recevoir à notre tour un certain retour de publicité par ceux et celles qui en ont acheté, et qui pourront nous faire connaitre dans d'autre événement et sur le web que se soit sur Facebook, Instagram! Et si nos couleurs vous intéressent, ils sont toujours en vente dans notre boutique en ligne Merci Nativo concept pour l'assistance au design, le respect de mes couleurs, la qualité de fabrication des maillots et bib. Ce fût un succès avec une production et livraison rapide. #nativoconcept #jersey #lovecyclingvoyagesdevelo #instagramlovecyclingsailing |
AuteurJoel Gregoire, coach cycliste Archives
Décembre 2018
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